Fertilité des sols en Afrique de l’Ouest 

Quel diagnostic dresser dans cette partie du continent africain ? La question est centrale pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et un développement durable de l’agriculture. Une étude pilotée par FARM en coopération avec l’Agence française de développement (AFD) va s’attacher à établir un bilan à travers notamment deux cas d’étude : le Bénin et le Sénégal.

LMI IESOL : intensification écologique des sols cultivés en Afrique de ...

De quoi parle-t-on lorsqu’on évoque la fertilité des sols ? C’est l’aptitude des terres à apporter les besoins chimiques et biologiques aux plantes pour assurer leur productivité et leur qualité nutritive. Mais la fertilité d’un sol est aussi liée à des conditions qui sont propres à chaque environnement : la texture de la terre, sa profondeur, l’exposition à la chaleur et à la lumière, etc. Les facteurs qui rentrent en ligne de compte sont multiples. Sans oublier les pratiques agricoles qui ont une énorme influence. Selon que l’on utilise des engrais chimiques ou organiques par exemple, les conséquences à long terme sur la fertilité des terres seront différentes.

Dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest, les sols sont pauvres en matière organique. Conséquence : l’activité biologique des micro-organismes est très faible. Or ce sont eux qui participent à la structuration des sols (rétention d’eau par exemple) et à la décomposition de la matière organique qui va permettre la libération d’éléments nutritifs dont vont se nourrir les plantes pour pousser. Une qualité des sols optimale est donc essentielle pour garantir la productivité des cultures et leur qualité nutritionnelle.

Dans les pays soumis aux changements climatiques et à une croissance de la demande alimentaire, la fertilité des sols a donc un impact très important sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est pour décrypter ces enjeux que la Fondation FARM et l’AFD ont signé un partenariat.

L’analyse conduite par la Fondation se divisera en 3 phases.
Dans un premier temps, les équipes vont établir un diagnostic sur l’état et la gestion des ressources naturelles en lien avec les pratiques culturales sur le terrain. Etat de santé des sols, dynamique de leur occupation, gestion de la fertilité et des rendements, place de la fertilisation minérale, etc. Autant de questions que posent cette phase de diagnostic.

Dans un second temps, il va falloir analyser en profondeur les flux commerciaux liés aux engrais minéraux et de synthèse. Comment ces produits arrivent-ils sur les marchés régionaux ? De quelle manière sont-ils consommés ? Quels sont les acteurs publics et privés impliqués à tous les niveaux ?

Enfin, les travaux s’orienteront vers une meilleure compréhension des stratégies de fertilisation au niveau des systèmes agraires, afin de questionner les voies vers une intensification durable de ces systèmes.
Pour chacune des questions soulevées par l’étude et à chacune des phases, des cas concrets seront étudiés au Bénin et au Sénégal en lien avec les contextes propres à ces pays.

Travailler sur cette problématique de la fertilité des terres en Afrique de l’Ouest, c’est pour l’AFD l’affirmation d’un soutien aux politiques agroécologiques et à leur intensification sur le terrain pour répondre à l’impératif de souveraineté alimentaire. Une démarche dans laquelle s’inscrit pleinement FARM.

Pour en savoir plus sur le sujet, lisez les articles de l’équipe de FARM :

Josephine Francis (Libéria) : « L’agroforesterie est une solution qui a fait ses preuves » – Fondation FARM (fondation-farm.org)

Comment améliorer la santé des sols en Afrique de l’Ouest ? – Fondation FARM (fondation-farm.org)

Événement – La Fondation FARM en Côte d’Ivoire pour parler des sols forestiers – Fondation FARM (fondation-farm.org)

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