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Événement - La Fondation FARM en Côte d'Ivoire pour parler des sols forestiers

Du 15 au 17 mai, à Abidjan (Côte d’Ivoire), le séminaire international sur la préservation et la restauration des sols forestiers en Afrique de l’Ouest réunit de nombreux acteurs. La Fondation FARM est présente à cet événement et assure la venue de deux agriculteurs africains : Philemon Kyaharkat, coordinateur du Nigeria Young Farmers’ Network, et Joséphine Francis, vice-présidente du ROPPA.

Vous pouvez suivre le séminaire à distance en vous inscrivant via le lien suivant

La dégradation des sols concerne plus d’un tiers des terres au niveau mondial. Elle constitue un enjeu global du fait de ces impacts sur la sécurité alimentaire, la biodiversité, la désertification ou encore le changement climatique. Si les impacts de la dégradation des sols dans les zones arides ou semi-arides d’Afrique de l’Ouest sont aujourd’hui mis sur le devant de la scène, les menaces sur les sols de la zone tropicale humide ne doivent pas être occultées. En effet, en zone tropicale humide, l’épuisement rapide de la fertilité des sols issus de la déforestation met en péril les systèmes de production agricole et forestière de ces pays et des populations qui en dépendent.

Dans les pays forestiers de la bande côtière ouest-africaine, tels que la Côte d’Ivoire et le Ghana, le succès des cultures de rente (cacao, café, hévéa, palmier, etc…) s’est construit sur des sols riches issus de la déforestation. La disparition de plus de 80 % de ce couvert forestier depuis 1900 menace la pérennité de ces systèmes de production. Dans ces conditions post-forestières, renouveler les plantations de cacao vieillissantes est un enjeu de taille pour les producteurs.

Dans de nombreuses régions, la pression démographique limite les possibilités de mise en jachère des terres vivrières entre deux cultures. Cela engendre une perte à long terme de la fertilité générale du sol, et conduit les producteurs à avoir recours à des intrants chimiques coûteux, ce qui accentue in fine la perte de fertilité de sols. La restauration des sols présente par ailleurs un potentiel d’atténuation et d’adaptation au changement climatique peu évalué et non intégré dans les stratégies d’atténuation et d’adaptation des pays d’Afrique de l’Ouest dans leurs stratégies climatiques.

L’ensemble des bénéfices directs et indirects de la restauration des sols sont le fondement même de l’Initiative “4 pour 1000”. Lancée en 2015 lors de la COP 21 de la Convention des Nations unies sur le changement climatique, cette initiative consiste à fédérer tous les acteurs volontaires du public et du privé pour montrer que les sols peuvent jouer un rôle crucial pour la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique.

Le gouvernement de la Côte d’Ivoire est membre de l’Initiative “4 pour 1000” – tout comme la Fondation FARM – et met en place le projet Terri4Sol pour restaurer les sols et les paysages forestiers de Côte d’Ivoire. Coordonné par le Ministère d’Etat de l’agriculture et du développement rural (MEMINADER) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), ce projet vise à démontrer qu’il est possible de concilier réduction de la pression sur les terres forestières, développement économique, sécurité alimentaire et atténuation des changements climatiques.

La Fondation FARM participe activement à ce séminaire. En plus d’être présente à Abidjan, elle prend en charge les frais de déplacement de deux agriculteurs africains : Philemon Kyaharkat, coordinateur du Nigeria Young Farmers’ Network, et Joséphine Francis, vice-présidente du ROPPA.

Dans les prochaines semaines, FARM mettra également en lumière les solutions identifiées face à la dégradation des sols forestiers à travers plusieurs publications.

Découvrez le programme complet de ce séminaire en cliquant ici.

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